L’UV LED est la technologie de séchage du futur ; tout comme l’UV conventionnel

Pour Kevin Rhodes, directeur marketing, Fujifilm WFIJ Systems, la technologie UV conventionnelle a encore un grand rôle à jouer dans l’évolution future de l’impression grand format.

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La technologie de séchage UV LED est économe en énergie, respectueuse de l’environnement et extrêmement bien adaptée à la production d’un vaste éventail d’applications. Pour Fujifilm, c’est un domaine qui suscite un énorme intérêt R&D et qui est considéré, à juste titre, comme l’une des technologies majeures du futur. Jusqu’ici, aucune controverse.

Mais cela ne signifie pas pour autant l’obsolescence du séchage UV conventionnel. Malgré les atouts économiques et environnementaux indéniables de la technologie LED, il n’y a toutefois aucune raison de penser qu’elle remplacera un jour l’UV classique. Car ce ne sera pas le cas. En fait, les deux technologies continueront de jouer un rôle précieux dans l’évolution à long terme de l’impression grand format et, là où l’UV conventionnel sera le mieux adapté, chez Fujifilm, nous continuerons de proposer cette solution à nos clients. Cette résolution, nous l’avons clairement démontrée avec le lancement de la nouvelle Acuity Ultra R2, disponible à la fois en version UV LED et UV conventionnel.

Avantages et inconvénients

La technologie UV LED consomme bien évidemment nettement moins d’énergie que son alternative conventionnelle. Étant donné que les lampes UV LED ont une tension appliquée significativement plus basse, les LED présentent un rayonnement inférieur à celui des lampes UV conventionnelles. Les LED émettent une lumière dans la partie visible du spectre (400 à 700 nm) ou dans le proche infrarouge (700 et 2 000 nm), ce qui signifie qu’une portion seulement de l’énergie spectrale diffusée est de la lumière UV. Par ailleurs, comme elles n’utilisent qu’une fraction de l’énergie des lampes UV conventionnelles, elles n’ont pas besoin de phases de préchauffage ou de refroidissement. Elles sont ainsi immédiatement prêtes à l’emploi et ne consomment pas de ressources énergétiques lorsqu’elles ne fonctionnent pas.

La durée de vie des lampes UV LED est en outre bien plus longue que celle des lampes UV conventionnelles (environ 10 000 heures de fonctionnement contre un peu plus de 1 000 heures). En conséquence, l’un des principaux arguments de vente des lampes UV LED pour les clients repose sur leur nature plus écologique et leurs coûts plus faibles. Seul inconvénient : un séchage et une adhérence moins fiables dans le cadre des applications nécessitant de forts dépôts d’encre à vitesse élevée ; une problématique qui, pour certains imprimeurs, constitue un obstacle majeur.

Bien comprendre la réglementation

Autre argument souvent cité pour annoncer le déclin de l’UV conventionnel : la réglementation gouvernementale. En réalité, un grand nombre de réglementations portant sur l’UV conventionnel sont mal comprises. Le règlement de l’Union européenne sur la restriction de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques (RoHS II) interdit l’utilisation de métaux lourds, dont le plomb, le mercure et le cadmium. Résultat : il n’est plus possible d’acheter des ampoules à usage domestique utilisant l’UV conventionnel, remplacées par l’UV LED. Pour cette raison, nombreux sont ceux qui supposent que l’UV conventionnel à usage professionnel va suivre une voie similaire et tomber aux oubliettes réglementaires.

Mais ce règlement ne s’applique pas aux équipements d’impression volumineux, qui appartiennent généralement à la catégorie des « outils industriels fixes à grande échelle ». Par conséquent : les modules de séchage UV fabriqués pour ce type d’équipement sont exemptés de la directive RoHS II. Avec les développements de la technologie UV et sous réserve du respect des recommandations d’élimination sans risque du fabricant, l’utilisation dans le secteur de l’impression des lampes UV moyenne pression contenant du mercure est jugée sûre. De ce fait, le mercure reste à ce jour très répandu dans l’industrie, et rien n’indique que cette situation va changer.

Coûts

Certes, les coûts d’exploitation de l’UV LED sont inférieurs aux coûts induits avec une machine UV conventionnelle, qui implique une consommation d’énergie et de consommables accrue. Mais si, grâce à la vitesse plus élevée générée, à la meilleure adhérence et au risque réduit de blocage inhérents à l’UV conventionnel, une imprimerie peut produire plus, l’activité supplémentaire devrait sans problème couvrir ces coûts et permettre de financer des systèmes de gestion des déchets responsables afin de minimiser l’impact environnemental.

Chaleur et vitesse

Autre croyance répandue : l’UV conventionnel ne peut pas être utilisé sur des matériaux sensibles à la chaleur. Et pourtant, l’Acuity Ultra R2 de Fujifilm, par exemple, avec sa table d’aspiration unique refroidie à l’eau, assure un séchage UV rapide sur un très large éventail de matériaux fins et sensibles à la chaleur. L’UV conventionnel présente par ailleurs un avantage majeur que l’UV LED ne peut égaler : sa vitesse d’exécution. En fonction de l’utilisateur, cet avantage peut peser bien plus dans la balance que tous les inconvénients réunis, au point que c’est souvent l’option qui fait le plus sens pour de nombreuses entreprises. Du fait de sa domination incontestée sur le marché en termes de productivité, l’UV conventionnel reste ainsi la solution qui s’impose pour les imprimeurs qui doivent produire des volumes élevés dans des délais courts.

L’UV conventionnel est idéal pour la production en gros volumes exigeant des délais serrés. Quant à la technologie UV LED, elle offre des avantages environnementaux, économiques et énergétiques indéniables lorsque la vitesse n’est pas une priorité.

Kevin Rhodes | Marketing Manager, Fujifilm WFIJ Systems

Il ne vous reste plus qu’à faire votre choix…

L’UV LED a bien évidemment un rôle extrêmement important à jouer dans l’avenir de l’impression grand format et, chez Fujifilm, nous sommes très fiers de notre gamme étendue d’imprimantes UV LED. Mais cette technologie ne remplace pas pour autant l’UV conventionnel. Les deux alternatives restent nécessaires, en fonction des exigences du client. Ce sont deux technologies qui cohabitent, et ce n’est pas près de s’arrêter. L’UV conventionnel est idéal pour la production en gros volumes exigeant des délais serrés, tandis que la technologie UV LED offre une multitude d’avantages environnementaux, économiques et énergétiques lorsque la vitesse n’est pas une priorité. Tant que la technologie LED n’égalera pas les performances de l’UV conventionnel, notamment au niveau de la vitesse d’exécution et de la profondeur de séchage, il est peu probable qu’elle remplace complètement l’UV conventionnel.

Au final, c’est au client de décider de la solution la plus appropriée pour son activité, et chez Fujifilm, nous continuerons de lui proposer ce choix.